Depuis deux décennies, Dofus, a maintenu une stabilité remarquable dans ses tarifs d’abonnement. Cependant, l’arrivée de Dofus Unity, une version modernisée grâce à un nouveau moteur graphique, a motivé une révision des prix pour la première fois en 20 ans. Cette hausse modérée s’accompagne d’une séparation entre les abonnements pour Dofus Unity et Dofus Retro, permettant une offre plus adaptée et des récompenses ciblées pour les joueurs.

À partir de décembre 2024, le coût mensuel de l’abonnement à Dofus Unity passera de 5€ à 5,99€. Ankama a justifié cette décision par les coûts de développement plus élevés liés au passage à Unity  : les joueurs abonnés en 2024 conserveront l’ancien tarif jusqu’en décembre 2025, bénéficiant ainsi d’un rabais temporaire.

Malgré cette augmentation, l’abonnement via la monnaie virtuelle du jeu, les Ogrines, reste possible. Ce mode de paiement, très prisé, offre une alternative accessible aux joueurs disposant de ressources dans le jeu.

Dans le cadre de cette mise à jour, Ankama introduit également un système d’abonnement récurrent. Celui-ci permet de faciliter la gestion des renouvellements en automatisant les paiements. Disponible pour des durées variées (1, 3, 6 ou 12 mois), cette formule offre également une récompense supplémentaire : des « Fidélitons ». Ces jetons spéciaux, crédités lors du renouvellement automatique, peuvent être échangés contre des cosmétiques exclusifs auprès de Fifi de Liton, un PNJ situé à Astrub ([5,-17]).

Avec ses nouveaux systèmes d’abonnement, ses récompenses de fidélité et l’accès sécurisé aux monnaies virtuelles, Ankama poursuit sa mission de fédérer une communauté diversifiée, tout en répondant aux réalités économiques d’un secteur en constante mutation.

Si Dofus Unity évolue avec de nouveaux prix et options, Dofus Retro conserve ses tarifs d’origine. Néanmoins, les joueurs qui s’abonnent à Unity continuent de bénéficier d’un accès simultané à la version rétro du jeu. Cette approche garantit une transition pour ceux qui souhaitent alterner entre l’expérience modernisée et la nostalgie du classique.

Dans un entretien avec la journaliste Élise Lucet, le célèbre Youtubeur Squeezie a récemment évoqué une anecdote embarrassante de son adolescence. À 12 ans, pour financer son abonnement à Dofus, il a admis avoir utilisé des méthodes peu scrupuleuses, comme l’arnaque via de fausses webcams. Bien que cette confession ait fait sourire certains de ses fans, d’autres ont exprimé leur déception face à cet aveu.

Squeezie, aujourd’hui adulte et figure influente sur internet, a relativisé cet épisode en invoquant son jeune âge et le contexte. Cette révélation met en lumière les enjeux financiers et éthiques qui entourent les jeux en ligne, où l’attrait des objets virtuels et des abonnements peut pousser à des comportements discutables.

Les travailleurs pauvres du jeu vidéo

Les jeux vidéo en ligne sont le siège d’échanges d’objets utiles à ceux qui les explorent. Certains joueurs essaient de gagner des euros en revendant les objets artificiellement rares qu’ils y collectent. Ils peuvent pratiquer le « farm », jouant de manière très répétitive pour amasser le plus d’objets de valeur. Des recherches dont nous proposons une synthèse portent sur les plus médiatisés, appelés « goldfarmers » : des travailleurs peu qualifiés qui opèrent en collectifs depuis des pays éloignés afin de revendre ces objets sur internet. Une recherche originale que nous avons menée auprès des joueurs français de Dofus montre qu’eux aussi pratiquent le « farm », mais d’une manière différente : plus individuelle, en gagnant peu d’argent, cherchant surtout à obtenir des ristournes pour continuer à jouer. Cet article montre comment s’organisent les pratiques de « farm » lucratives et comment toutes les parties prenantes parviennent, non sans frictions, à cohabiter sur une même plateforme en ligne, à l’origine imaginée pour jouer.