Début juillet, le SNJV (Syndicat National du jeu Video) a réuni à Lille, 450 personnes à la Game Camp pour parler lors de 40 conférences sur deux jours, sur la création de jeu vidéo. De la conférence sur « Créer un premier jeu ambitieux sans financement ? C’est possible ! », a « L’IA de Dishonored 2 » mais aussi « Pérenniser un studio indépendant après un hit sur mobile (l’exemple d’out There ») ».
Anthony Roux « s’est étendu pendant une heure sur la chronologie de Dofus, et de la nécessité d’y maintenir une certaine cohérence, ce qui n’est pas gagné lorsque l’on multiplie les produits dérivés autour d’une même série.
Après avoir ironisé sur les performances commerciales du film Dofus – « on n’a pas fait 100 000 entrées mais on a cartonné sur BitTorrent » – le dirigeant a insisté sur le besoin de maîtriser l’ensemble du contenu dérivé produit. « Il faut non seulement être cohérents sur la narration, mais aussi au niveau du ton et du graphisme », assène-t-il. Chez Ankama, ce mimétisme est poussé jusqu’aux moindres détails. « La maison d’un personnage non-joueur doit pouvoir être reconnaissable que ce soit dans la BD, le film ou le jeu », sourit le responsable.
L’élargissement des médias sur lequel l’univers de Dofus est présent a également causé quelques changements en interne. « Pendant un temps nous avions une équipe de trois ou quatre personnes qui faisaient office d’historiens pour la franchise, et devaient absolument tout valider », explique Anthony Roux. « Maintenant, les équipes parlent entre elles et la cohérence de l’univers passe par la cohésion des équipes ».
Néanmoins, cette présence de Dofus et Wakfu sur de nouveaux canaux ne permet pas de complètement résoudre le problème de l’érosion du nombre de joueurs. Ankama reconnait que le nombre de départs enregistrés chaque mois n’évolue guère, mais que la quantité de nouveaux arrivants se réduit petit à petit. « C’est plus difficile de renouveler notre public qu’il y a cinq ans », concède Anthony Roux. »